La production photovoltaïque dans le milieu agricole s’est longtemps limitée à la pose de panneaux sur des hangars ou des serres. Ces surfaces importantes permettaient aux agriculteurs de bénéficier d’une énergie moins chère. Mais aujourd’hui, c’est une filière qui a tendance à se développer.
L’agrivoltaïsme, c’est donc la contraction de l’agriculture et du photovoltaïque. Dans un monde, et une France, où le secteur de l’énergie est en pleine mutation, on cherche de nouveaux débouchés. Aussi, profiter des grandes surfaces du monde agricole semble logique et couler de source. Surtout en les comparant aux surfaces de toiture dans les villes !
Au Sénat, de nombreux sénateurs aimeraient renforcer la filière, pour verdir, décarboner, etc. tout en respectant le monde agricole. Une des pistes serait de développer des systèmes de soutien pour que plus de projets voient le jour. Une autre piste serait d’obtenir des aides supplémentaires via la PAC pour cibler ces projets. Les débats sont en cours et l’exécutif travaille sur diverses options. En bref, le secteur devrait connaitre un boom dans les années à venir.
Cela dit, tout n’est pas rose… Les entreprises du milieu de l’énergie sont capables de verser des loyers 3 à 4 fois supérieurs à ce que rapporte le fermage. Sera-t-il encore intéressant d’avoir des bêtes en pâturage si les champs rapportent sans ? Idem pour la production sous serre, les panneaux installés au-dessus diminuent le rendement maraîcher. La grande crainte de nombreux acteurs de terrain serait de voir l’agriculture devenir un alibi pour du green washing.