Avez-vous déjà vu une photo ou une vidéo en ligne qui semblait trop belle pour être vraie ? A l’ère des deepfakes, vous ne pouvez plus faire confiance à vos yeux. Les deepfakes sont des images, vidéos ou audio générés par intelligence artificielle qui semblent authentiques mais ont été manipulés. Ils sont de plus en plus répandus et sophistiqués, ce qui sape notre capacité à distinguer le vrai du faux.
Qu’est-ce qu’un deepfake ?
Les deepfakes sont des images, des vidéos ou de l’audio générés par intelligence artificielle qui semblent authentiques mais ont été manipulés pour montrer des événements qui ne se sont jamais produits ou pour faire dire aux gens des choses qu’ils n’ont jamais dites. Ils sont créés à l’aide d’algorithmes d’apprentissage automatique qui analysent de nombreuses images d’une personne pour générer de nouvelles images ou vidéos réalistes de cette personne. Par exemple, l’étude d’ExpressVPN dévoile deux deepfakes qui ont secoué la toile : le pape en grand blouson blanc et le président russe à genoux, saluant son homologue chinois.
Comment fonctionne un deepfake ?
Les deepfakes sont générés à l’aide de réseaux de neurones qui sont entraînés sur de grandes quantités de données. Pour créer un deepfake vidéo d’une personne célèbre, par exemple, un générateur de deepfakes analyse des heures de vidéos de cette personne. Il apprend à reconnaître la structure du visage de la personne, la forme de sa bouche lorsqu’elle parle et les modèles d’expression faciale.
Le générateur de deepfakes peut alors superposer le visage de la célébrité sur n’importe quelle photo ou vidéo et faire correspondre les expressions faciales et les mouvements des lèvres avec le nouvel audio. Cela permet de mettre des mots dans la bouche de la célébrité et de lui faire dire et faire pratiquement n’importe quoi. Les progrès de l’intelligence artificielle ont rendu ces deepfakes de plus en plus réalistes et difficiles à détecter.
Comment les deepfakes influencent-ils notre confiance dans les images et vidéos ?
Les deepfakes, ou hypertrucages posent de sérieux défis à notre capacité à faire confiance aux images et aux vidéos comme preuves de la réalité. Comme ils deviennent plus sophistiqués et plus répandus, il s’avère presque impossible de savoir si une image ou une vidéo a été manipulée ou non. Cela soulève des inquiétudes quant à la façon dont ils pourraient être utilisés pour tromper le public ou nuire à la réputation d’une personne. Les hypertrucages pourraient sérieusement compromettre notre confiance dans les reportages journalistiques, les preuves visuelles de crimes et même les souvenirs personnels capturés sur photo ou vidéo.
- Les deepfakes posent un défi à notre confiance dans les images et les vidéos en ligne. Nous avons tendance à croire que « voir, c’est croire », mais cette maxime ne tient plus. Les technologies de synthèse d’images progressent si rapidement qu’il devient presque impossible de distinguer le vrai du faux.
- Les deepfakes peuvent être utilisés pour répandre de fausses informations, manipuler l’opinion publique ou nuire à la réputation d’une personne. Ils représentent une menace sérieuse pour la démocratie et la société civile.
Cependant, les deepfakes ont aussi des applications positives, comme le doublage de films ou la préservation de voix rares. La technologie elle-même n’est pas mauvaise. Tout dépend de la façon dont elle est utilisée.
Pour lutter contre les deepfakes malveillants, il faut améliorer les techniques de détection, renforcer la vérification des faits et l’éducation aux médias, et adopter une approche nuancée et critique de tout contenu en ligne. La confiance dans les images et les vidéos peut être restaurée si le public cible apprend à faire preuve de discernement et de scepticisme envers tout ce qu’il voit en ligne.