Greenpeace – L’ONG tente de changer la face de la crypto avec Change the code, not the climate

L’ONG Greenpeace lance la campagne Change The Code, Not The Climate. Découvrez comment elle tente d’influencer le monde de la crypto pour réduire la conso énergétique de ce secteur en plein boom.

Qui est l’association GreenPeace ?

Depuis sa fondation en 1971, l’ONG Greenpeace n’a eu de cesse d’enchaîner des opérations coup de point parfois très médiatisées. L’association se charge également de réaliser un travail en profondeur avec la société civile, afin de changer graduellement les mentalités et sensibiliser les individus comme les entreprises et les gouvernements à agir en faveur de la planète et de sa protection. Face à la montée en puissance des crypto monnaies très énergivores – ayant donc un fort impact sur l’environnement – Greenpeace monte au créneau avec sa campagne « Change the code, not the climate ». Zoom sur cette opération qui pourrait bien changer les choses !

Des crypto monnaies ayant toujours plus de poids dans nos sociétés

Cela ne vous aura pas échappé, les devises virtuelles ont le vent en poupe. De nombreux individus ont en effet décidé d’investir dans cette monnaie du futur afin de faire un bon placement. Alors que certains attendent simplement que les cours montent pour revendre, d’autres l’utilisent dans leurs activités quotidiennes. Vous pouvez en effet désormais régler certains achats en Bitcoin ou autres devises, mais il est également possible par exemple de jouer avec sur un casino légal en Suisse. Les amateurs de jeux de hasard peuvent ainsi déposer de l’argent sur leur compte client dans ces monnaies et parier sur les machines à sous, sur le blackjack ou la roulette tout en tentant d’en empocher encore davantage. Bref, vous l’aurez compris, l’utilisation des cryptos s’est généralisée et ces dernières ont intégré différents espaces de notre quotidien. 

acteur de greenpeace

Seul problème : le minage de Bitcoins et autres cryptomonnaies est fait par des machines très puissantes et donc très énergivores. Ainsi, si dans certaines nations comme l’Islande le renouvelable constitue plus de 88 % de la production d’électricité, l’impact environnemental n’est pas le même lorsque ces fermes à ordinateurs sont implantées dans des pays comme la Chine ou la Russie. Ces derniers investissent énormément dans le minage de cryptomonnaie en produisant de l’électricité « sale » dans des centrales au charbon par exemple.

Greenpeace se propose de changer la donne : voici comment

Greenpeace est parvenu à récolter la somme gigantesque de 1 million de dollars pour mettre en place une campagne destinée à changer la donne : « Change the code, not the climate ». L’idée est d’ouvrir la discussion sur des alternatives au minage qui permettraient de valider les blocs de transaction avec des méthodes plus écologiques et économiques. 

Actuellement, ce sont des ordinateurs hyper puissants qui doivent vérifier les blocs en question produits par la blockchain pour valider leur intégrité dans une course contre la montre. Le premier parvenant à prouver que le bloc est fiable est récompensé par une petite somme de la crypto monnaie concernée. 

A cette technique communément appelée PoW pour « Proof of Work » ou « Preuve de travail », la plateforme Ethereum a proposé une alternative qui se nomme PoS pour « Proof of Stake » ou « Preuve d’enjeu ». Elle n’a adopté cette dernière que très récemment, le 15 septembre 2022, et propose un tout autre concept. Un seul validateur est sélectionné dans un pool de candidat et doit mettre en jeu ses propres cryptomonnaies afin de prouver son intégrité dans l’opération qu’il s’apprêtera à mener. Ainsi, contrairement à la technologie PoW où tous les concurrents doivent tenter de boucler le même calcul, avec la PoS, un seul ordinateur est en charge du bloc concerné

Fini donc les fermes d’ordinateurs surpuissants ! L’Ethereum Fondation a d’ailleurs publié un document estimant que cette alternative pourrait faire économiser 99.5 % de l’énergie consommées par le système PoW. Des chiffres à prendre avec des pincettes, mais qui sont prometteurs. Espérons que Greenpeace permette de débloquer d’autres solutions de cet acabit !