Renault Group a dévoilé son projet de métaverse industriel lors des « Tech Industry Days » à l’usine de Flins dans les Yvelines. Ce projet est issu de plusieurs années de transformation qui ont débuté en 2016 selon le CIO du groupe : François Lavernos. En effet, à part l’équipement des usines et du supply chain d’infrastructures de télécommunication performantes, la structuration du volume de données et le déploiement des technologies sur toute la supply chain sont en place. Zoom sur cette innovation dans la construction automobile à l’ère du numérique.
Les raisons du projet de métaverse industriel de Renault Group
L’une des raisons qui ont poussé Renault Group à investir dans le métaverse est la conviction que cela est bénéfique pour la qualité des véhicules. Effectivement, grâce à la collecte des données des équipements industriels, la performance opérationnelle est optimisée. Grâce aux 8 500 équipements connectés dans 22 des 35 sites industriels du groupe, près d’un milliard de données sont collectées chaque jour. Parmi ces données, il y a l’usure des machines, le manque de matériel et la défaillance d’un outil. La compétitivité du groupe est aussi réhaussée grâce au métaverse industriel.
Même si ce groupe de l’industrie automobile a investi près de 225 millions d’euros sur 5 ans, les économies sont réelles et s’élèvent à 780 millions d’euros. Ainsi, l’économie est aussi un motif évident de ce projet de métaverse industriel. Du point de vue écologique, la marque a réussi à réduire son empreinte CO2 par véhicule tout en accélérant ses délais de livraison. Les autres avantages ne manquent pas en termes de métaverse : la réduction des coûts, la diminution des délais de production et le meilleur suivi des stocks en sont des exemples.
Les piliers technologiques du métaverse industriel de Renault Group
Pour que le métaverse industriel se mette en place et soit opérationnel comme celui de Ford, Renault Group a regroupé ses actions en 4 dimensions. La data est la première dimension et la plus importante car elle permet la réplique du monde physique et la création du métaverse. La seconde dimension est la modélisation des jumeaux numériques pour rendre visible l’ensemble du pilotage des flux.
La troisième dimension est l’enrichissement de l’écosystème par les données externes provenant des partenaires et des fournisseurs. La quatrième dimension est l’aspect technologique du projet. Cela comprend le cloud, l’edge computing et la Machine Learning entre autres. Pour ce qui est de l’hébergement, le métaverse se trouve sur une plateforme en open source et une architecture sur base d’API.
L’industrie automobile est aujourd’hui bien présente dans le métaverse. Après Ford et Lamborghini, c’est donc Renault qui se lance dans l’aventure avec la ferme intention d’en tirer tous les avantages. Leur expérience montre qu’il faut des années de préparation pour parvenir à des résultats satisfaisants. Quoi qu’il en soit, les avantages sont bien réels, que ce soit pour l’entreprise elle-même ou pour les clients et même pour l’environnement.