Les temps dorés des NFTs en Italie semblent se ternir. Le gouvernement italien aurait ordonné d’arrêter tout nouveau contrat de NFT pour les chefs-d’œuvre. La nouvelle a n’a pas été bien accueillie par les investisseurs qui ont commencé à planifier des stratégies d’acquisition de biens patrimoniaux numériques.
Les œuvres d’art font partie du patrimoine d’un pays. Elles témoignent de la richesse d’une culture. La valeur d’une œuvre réside également dans l’authenticité de son auteur et de son pays d’origine. L’hostilité du gouvernement italien face aux NFTs se rattache au besoin de reprendre le contrôle sur ces trésors. Chaque chef-d’œuvre compte dans cette histoire.
Les NFTs en Italie
En Italie comme ailleurs dans le monde, les NFTs ont gagné en popularité pendant la crise sanitaire du COVID 19. L’Italie a décidé de mettre en vente des versions NFTs des chefs-d’œuvre de sa collection nationale. Cette initiative devait renflouer la caisse des musées pendant ces temps particulièrement difficiles.
La Galerie des Offices s’est alors associée à Cinello pour produire des NFTs à mettre en vente aux dilettantes numériques ! L’idée était de produire des versions digitales encryptées des tableaux pour ensuite les vendre sur le web3.
Parmi les ventes réalisées, on note le NFT Tondo Doni de Michel Ange. Le tableau numérique a rapporté 240 000 €. Plus de 30 œuvres ont été numérisées pour les transactions. Il semble que les ventes n’ont pas vraiment été concluantes. Ce serait l’une des raisons qui auraient poussé le gouvernement à freiner la tendance.
Pourquoi arrêter les nouveaux contrats ?
La vente du tableau Tondo Doni dans sa version NFT n’a rapporté au final que 70 000 € à la Galerie des Offices. Le musée a partagé le gros gain avec Cinello. Ce dernier a également touché 70 000 €. Le reste des gains a uniquement servi à la réalisation du tableau dans sa version NFT. Au final, cette vente n’a pas été bien avantageuse.
Ensuite, l’État désire regagner tout contrôle sur les chefs-d’œuvre patrimoniaux pour éviter une nouvelle complication dans les comptes. Il est vrai que le contrôle des NFTs est quasi impossible. Le gouvernement a ainsi ordonné de cesser la réalisation de nouveaux contrats pour les NFTs de chefs-d’œuvre d’Italie.
Est-ce une bonne idée ?
Cette initiative du gouvernement italien est à double tranchant. Certainement, ils ont bien raison de vouloir reprendre la main sur les chefs-d’œuvre qui marquent d’une manière ou d’une autre la culture du pays. Pourtant, les NFTs artistiques devraient reprendre de l’essor pour redonner de la matière au métaverse. Ce problème subsiste aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis d’Amérique.
Intégrer les œuvres d’art connues dans le métaverse devrait sur la durée rapporter gros à toutes les institutions concernées. L’initiative devrait également revaloriser le web3. Il est bon de souligner que le web3 est l’avenir de l’internet qui se dessine petit à petit. Si on ne l’intègre pas aujourd’hui, il ne sera pas trop tard, mais simplement dommage !
Malgré cela, l’Italie semble ferme sur sa décision. On ne verra plus les œuvres d’art majeures sur le métaverse. Du moins, jusqu’à nouvel ordre.