Ubisoft : d’une start-up française à un géant mondial du jeu vidéo

Fondé en 1986 par un groupe d’entrepreneurs français, Ubisoft est devenu l’un des développeurs de jeux vidéo les plus influents du monde du gaming. Au fil des années, l’éditeur a délivré d’innombrables titres acclamés par la critique, allant des franchises « triple A » comme Assassin’s Creed et Far Cry à des jeux indépendants innovants comme Child of Light ou Beyond Good and Evil. Cependant, tout grand voyage a commencé. Avant de devenir un acteur majeur de l’industrie, Ubisoft n’était juste qu’un projet imaginé par cinq frères passionnés de jeux vidéos. Retour sur le parcours improbable du plus célèbre éditeur de jeux vidéo français.

Notre top 3 des jeux Ubisoft 

Avant de découvrir comment Ubisoft est devenu une référence dans le monde du gaming, nous avons dressé un top 3 de nos jeux préférés du développeur français : 

Assassin Creed’s IV : Black Flag

Sorti en 2013, le jeu développé par Ubisoft Montréal est considéré comme un des meilleurs opus de la série ; avec son système de batailles navales grandeur nature, le jeu, mélange d’action, de RPG et de stratégie, a reçu les honneurs de nombreuses communautés de joueurs. 

Beyond Good and Evil

Surprise de notre classement, le jeu de Michel Ancel, Beyond Good and Evil. Crée dans les studios d’Ubisoft Montpellier, le titre nous met dans la peau de Jade, une reporter devant faire face à une invasion extra-terrestre. À l’époque, le jeu avait été salué par la critique pour sa qualité graphique, sa bande sonore, mais aussi pour les thèmes « avant-gardistes » qui y étaient abordés. 

Tom Clancy’s Ghost Recon Wildlands

Avec des jeux comme Splinter Cell, Rainbow Six ou Ghost Recon, la franchise Tom Clancy est devenue une des valeurs sûres des jeux de tir à la première personne. L’épisode Wildlands, sorti en 2017, transporte le joueur au cœur d’une guerre civile en Bolivie. Le joueur incarne un “ghost”, un soldat issu d’une alliance militaire, qui doit mettre fin au joug d’un cartel de narcotrafiquants. On pense à cette mission qui devrait parler aux amateurs de jeux de casino et de la plateforme jouerenlignefr.org : lors d’une mission, le joueur doit détruire toutes les machines à sous et installations d’un établissement de jeu, appartenant à un baron de la drogue local. 

La naissance d’Ubisoft 

À la fin des années 1980, l’industrie des jeux vidéo est en plein essor et les consoles de jeux se démocratisent au sein des foyers du monde entier. À la même époque, une famille bretonne, composée de cinq frères, décide de laisser ses activités agricoles pour se tourner vers le secteur des nouvelles technologies digitales. En 1986, les frères Guillemot créent une société de développement et distribution de jeux vidéos, Ubisoft, dont le préfixe « ubi » rappelle le sigle de l’Union des Bretons Indépendants. Zombi, leur première production, sort sur l’ordinateur de jeu Amstrad et le jeu reçoit déjà un accueil positif auprès des joueurs hexagonaux. Fort de leur succès, la fratrie continue sur sa lancée et sort en 1989, le jeu d’aventure en point’n click, Iron Lord. Pour le studio basé à Carentoir dans le Morbihan, c’est la consécration : le jeu s’écoule à plus de 100 000 exemplaires et Ubisoft commence à se faire une petite renommée dans le monde des jeux vidéo. Les ambitions des frères sont grandes ; en choisissant le nom “Ubisoft”, le clan Guillemot fait aussi référence au concept d’ubiquité et affiche sa volonté d’être omniprésent dans le business du gaming. 

Ubisoft à la conquête du monde

En 1992, la petite société bretonne prend un nouveau statut et commence à ouvrir des succursales en Europe (France, Roumanie) et en Asie (Chine). Ubisoft s’impose également comme un acteur majeur de la distribution de jeux vidéo dans de nombreux pays (États-Unis, Australie, Japon, Allemagne…). En exportant ses activités au niveau global, Ubisoft souhaite toucher les nouveaux marchés émergents et concurrencer les poids lourds de l’industrie du jeu vidéo.  

Alors que la PlayStation, la nouvelle console de Sony, crée la sensation, l’éditeur français décide d’investir dans la création de son premier projet d’envergure. Figure et concepteur emblématique des studios Ubisoft, Michel Ancel et son collègue Frédéric Houde créent un jeu d’aventure mettant en scène un personnage en 3D, Rayman. Le jeu, hommage à un des pères fondateurs des jeux vidéos, Estle Ray Mann, est un véritable carton : le personnage de la future série à succès devient l’égérie de la compagnie et le jeu se classe dans le top 10 des jeux vidéos les plus vendus au monde. 

une personne jouant à un jeu vidéo sur un ordinateur portable

La création d’un empire

Au début des années 2000, Ubisoft possède de nombreuses filiales à travers le monde et la société devient le premier éditeur de jeux vidéo français à être coté à la bourse de Paris. Ubisoft rachète plusieurs studios d’édition, ouvre son portail de jeu en ligne, et se lance dans la production de jeux triple AAA. Fini le monde coloré de Rayman, la tendance est aux jeux d’aventure à la troisième personne, à tendance RPG. Des titres comme Prince of Persia, Assassin’s Creed ou Tom Clancy’s se sont vendus à des millions d’exemplaires à travers le monde et sont considérés comme des références en matière de gameplay immersif. 

En 2004, le groupe Electronic Arts (EA) devient l’actionnaire majoritaire de la société française. Mais cette nomination ne sera pas au goût de tout le monde et EA sera contraint de vendre ses parts quelques années plus tard. Ubisoft tient à garder son indépendance en termes de direction artistique. Michel Ancel travaille alors sur la sortie d’un nouvel opus de son héros fétiche, “Rayman contre les Lapins Crétins”. Mais ce que le concepteur n’avait pas prévu, c’est que ces lapins un peu loufoques allaient voler la vedette à la mascotte maison. Grâce au buzz inattendu de ces animaux farceurs, Ubisoft a vu sa cote de popularité augmenter considérablement. Aujourd’hui, la société possède plus de 45 studios de développement à travers 30 pays et réalise un chiffre d’affaires annuel dépassant les 2 milliards de dollars. 

Conclusion

Depuis la création de son premier studio en Bretagne à l’établissement d’un empire mondial, la « success story » du petit poucet des jeux vidéo français a de quoi forcer une certaine admiration. Bien qu’ils ne bénéficient pas du même rayonnement que leurs concurrents Nintendo, Microsoft et Sony, les frères Guillemot ont réussi le pari de faire de cette entreprise familiale, un des poids lourds du secteur. 

Maxime