Il y a quelques années, on parle de gravure en 10nm, puis en 7nm et enfin en 5nm. Cette course devait s’arrêter à un moment. Du moins, c’est ce que tout le monde croyait. Sauf qu’aujourd’hui, IBM annonce avoir réussi à passer à du 2nm. Les limites sont donc encore une fois repoussées !
Bien sûr, cette annonce est sortie pour susciter l’intérêt et montrer que la marque américaine est encore présente sur le marché, même si elle du recentrer ses activités ces dernières années avec l’évolution des marchés… Avec du 2nm, la firme prétend pouvoir placer 50 milliards de transistors sur une puce de quelques centimètres carrés. A ce niveau-là, les gains sont tout de suite énormes par rapport aux générations de puce précédentes.
Car au plus les transistors et gravures sont fins, au plus on peut en mettre sur une même surface. Avec sa nouvelle technologie 2nm, elle surpasserait ce que TSMC, Intel et consorts font. A noter qu’IBM ne produit pas, mais vend son savoir-faire. D’ailleurs, les puces 5nm produites par les Taïwanais de TSMC se basent sur le travail d’IBM. Ce sont les puces M1 d’ARM qu’on retrouvent dans les produits Apple. D’après les calculs de la firme, on gagnerait jusqu’à 45 % de puissance en plus et on économiserait 75 % d’électricité en plus.
Pour parvenir à ce niveau de finesse, IBM a décidé de partir sur l’utilisation de nano-composants et de semi-conducteurs. Mais aussi sur des machines de pointe spécialement conçue pour la recherche. Cela dit, ce n’est pas parce que IBM possède la technologie pour y parvenir que la société va être capable de produire en masse. Le processus industriel prendra plusieurs mois, voire années ! Surtout quand on sait qu’Intel ne commencera à graver en 7nm qu’à partir de 2023 (AMD le fait depuis deux ans).